12-1_CRAMERI

RHOPALOCERA PAPILIONOIDEA
PIERIDAE


Sous-famille Pierinae
Genre
Euchloe

10 Euchloe crameri
La Piéride des Biscutelles ou le Marbré de Cramer


Origine et répartition

Atlanto-méditerranéen.
Grand Maghreb (du Maroc jusqu’en Libye), Sud-Ouest de l’Europe (Péninsule ibérique, France surtout méridionale, Nord de l’Italie), Proche et Moyen-Orient.

Type

Euchloe crameri Butler, 1869 ; LT : Sud de l’Espagne.

Taxon au Maroc

Euchloe crameri melanochloros Röber, 1907 ; LT : Batna (Algérie).

Distribution au Maroc

Partout présent, pour peu que survienne la moindre friche florifère. Pénètre peu le domaine saharien, si ce n’est dans les cultures oasiennes. Répartition verticale : 0-3000 m.

Cartographie nationale

Pas de cartographie en raison de l’uniformité de la distribution.

Plantes-hôtes et sources nectarifères

Polyphage sur un très grand nombre de Brassicacées de divers genres. Au Maroc, les espèces les plus prisées sont Isatis tinctoria, Sinapis arvensis, Biscutella auriculata (Vallée de la Moulouya), B. didyma, Moricandia arvensis, Sisymbrium reboudianum (Sud) et divers taxa du genre Iberis (liste non exhaustive).
L’imago semble rechercher de préférence ces mêmes plantes pour y puiser le nectar.

Types d’habitats, conservation et attributions bioindicatives

Cultures extensives des plaines, des montagnes et des oasis, friches, ermes, prairies sylvatiques, causses, versants fleuris depuis le semi-aride jusqu’au perhumide de quasiment tous les étages sauf le saharien. Parfois dans les systèmes dunaires littorales (Agadir, Tiznit). Rare dans l’oroméditerranéen.
La présence de la Piéride des Biscutelles est conditionnée par l’absence de traitement phytosanitaire et le maintien d’une strate herbacée compatible avec un minimum de diversité botanique, ne serait-ce qu’un manteau de thérophytes de premier printemps où se complaisent nombreuses les crucifères.

Phénologie

Digoneutique dans la grande majorité de ses habitats. Univoltin en haute montagne où alors la grande forme « persillée » ne se manifeste guère. Parfois signalé apte à une troisième apparition automnale que nous n’avons jamais constatée. Peut-être s’agit-il, comme pour E. falloui ou E. charlonia, de spécimens pionniers de la première génération hivernale, d’émergences précoces résultant des bienfaits de précipitations automnales ?

Identité éco-éthologique

Euryèce (presque ubiquiste), parfois rudéral, mésophile, anémophile, territorialiste (hilltopper), patrouilleur, opportuniste.

Etat de connaissance et statut conservatoire

Bon.

Peu menacé.