RHOPALOCERA PAPILIONOIDEA
PIERIDAE
Sous-famille
Pierinae
Genre Euchloe
10 Euchloe
crameri
La Piéride des Biscutelles ou le Marbré
de Cramer
Origine et
répartition
Atlanto-méditerranéen.
Grand Maghreb (du Maroc jusqu’en Libye), Sud-Ouest de
l’Europe (Péninsule ibérique, France surtout
méridionale, Nord de l’Italie), Proche et
Moyen-Orient.
Type
Euchloe crameri Butler, 1869 ; LT : Sud
de l’Espagne.
Taxon au
Maroc
Euchloe crameri
melanochloros Röber, 1907 ; LT :
Batna (Algérie).
Distribution au
Maroc
Partout présent, pour peu que survienne la moindre friche
florifère. Pénètre peu le domaine saharien, si ce
n’est dans les cultures oasiennes. Répartition
verticale : 0-3000 m.
Cartographie
nationale
Pas de cartographie en raison de l’uniformité de la
distribution.
Plantes-hôtes et
sources nectarifères
Polyphage sur un très grand nombre de Brassicacées de
divers genres. Au Maroc, les espèces les plus prisées sont
Isatis tinctoria, Sinapis arvensis, Biscutella auriculata
(Vallée de la Moulouya), B. didyma, Moricandia arvensis,
Sisymbrium reboudianum (Sud) et divers taxa du genre Iberis
(liste non exhaustive).
L’imago semble rechercher de préférence ces mêmes
plantes pour y puiser le nectar.
Types
d’habitats, conservation et attributions
bioindicatives
Cultures extensives des plaines, des montagnes et des
oasis, friches, ermes, prairies sylvatiques, causses,
versants fleuris depuis le semi-aride jusqu’au
perhumide de quasiment tous les étages sauf le saharien.
Parfois dans les systèmes dunaires littorales (Agadir,
Tiznit). Rare dans l’oroméditerranéen.
La présence de la Piéride des Biscutelles est conditionnée
par l’absence de traitement phytosanitaire et le
maintien d’une strate herbacée compatible avec un
minimum de diversité botanique, ne serait-ce qu’un
manteau de thérophytes de premier printemps où se
complaisent nombreuses les crucifères.
Phénologie
Digoneutique dans la grande majorité de ses habitats.
Univoltin en haute montagne où alors la grande forme
« persillée » ne se manifeste guère. Parfois
signalé apte à une troisième apparition automnale que nous
n’avons jamais constatée. Peut-être s’agit-il,
comme pour E. falloui ou E. charlonia, de spécimens
pionniers de la première génération hivernale,
d’émergences précoces résultant des bienfaits de
précipitations automnales ?
Identité
éco-éthologique
Euryèce (presque ubiquiste), parfois rudéral, mésophile,
anémophile, territorialiste (hilltopper), patrouilleur,
opportuniste.
Etat de
connaissance et statut conservatoire
Bon.
Peu menacé.