RHOPALOCERA PAPILIONOIDEA
PIERIDAE
Sous-famille
Pierinae
Genre
Anthocharis
15 Anthocharis
belia
L’Aurore de Barbarie
Origine et
répartition
Endémique maghrébin.
Maroc, Algérie, Tunisie.
Types
Papilio belia Linnaeus, 1767 ; LT :
Barbarie (Algérie) (mâle).
Papilio eupheno Linnaeus, 1767 ; LT :
Barbarie (Algérie) (femelle).
Taxa au
Maroc
Anthocharis belia
belia (Linné, 1767) ; LT : Barbarie
(Algérie).
A. belia
androgyne Leech, 1886 ; LT : Mogador
(Essaouira) (Maroc).
L’Aurore du Sud.
Distribution au
Maroc
Ssp. belia. Tout le Nord du Maroc, notamment à
l’étage collinéen : Monts de Beni-Snassen, Rif,
Péninsule tingitane, Rharb, Rabat (en ville), Forêt de la
Mamora, Moyen Sebou, Plateau Central (Djebel El-Khatouat,
tout le Pays Zaër-Zaïane), Moyen Atlas, Djebel Tazzeka,
Haut Atlas oriental au Djebel Ayachi. Atteint le Sud par le
Tadla dans la région de Marrakech (Haouz) où la population
offre un habitus transitionnel à la sous-espèce suivante.
Répartition verticale : 0-2000 m.
Ssp. androgyne. Endémique au Sud-Ouest marocain sous
influence océanique où cette race se superpose à
l’écorégion de l’arganeraie et à sa végétation
macaronésienne : littoral atlantique avec une
pulvérisation de colonies côtières se manifestant depuis
Essaouira jusqu’à la région de Sidi-Ifni (les
stations peu après Mesti marquent les limites géonémiques
de l’espèce vers le Sahara occcidental). Dans les
vallées et les massifs intérieurs : Haha,
Ida-Outanane, Haut Atlas occidental (par exemple sur les
deux versants du Tizi-n-Test), Vallée du Souss (très
fréquent dans les vergers de Taroudannt) jusqu’au
piémont occidental du Djebel Siroua (région
d’Aoulouz), Djebel Lekst (partout sur tous les
versants depuis Aït-Baha, le Pays des Ida-ou-Gnidif, le
haut Massa, la cuvette de Tafraoute, etc.). Parvient
jusqu’à l’oasis de Taghjicht. Du niveau de la
mer jusqu’à 2000 m.
Cartographie nationale
(2003)
Nombre de mailles 10 x 10 km : 139.
Plantes-hôtes et
sources nectarifères
Différentes Biscutelles, surtout Biscutella didyma (B.
lyrata) (Brassicaceae).
Types
d’habitats, conservation et attributions
bioindicatives
La ssp. belia fréquente les boisements clairs, les forêts
claires, les formations linéaires des ripisylves, les
lisières et les clairières de tous les types
d’écosystèmes forestiers des bioclimats subhumide et
humide (cédraie, tétraclinaie, pineraie, chênaie verte,
suberaie, zénaie, tauzaie, cératonaie, oléastraie). Aussi
dans les parcs, les arboreta et les vergers à riche strate
herbacée.
La ssp. androgyne accuse une autre écologie plus
xérothermophile et fréquente des milieux nettement plus
ouverts où se développe la Biscutelle, ainsi que des
cultures où celle-ci se fourvoie : espaces culturaux
riches en plantes adventices, ermes buissonneuses et
cultivées, friches, jardins des oasis, amanderaies,
olivaies, arganeraie de montagne, tétraclinaie côtière ou
du Haut Atlas, steppes littorales et sublittorales à
Euphorbes cactoïdes, ravins, lits d’oueds, ripisylves
à Laurier-rose, etc., dans les bioclimats semi-arides
(exceptionnellement arides).
Partout et notamment dans le Sud, ce charmant papillon
signe la qualité biologique des potagers et des vergers.
Dans le Nord, il atteste de la bonne conservation de la
strate herbacée et de l’absence d’hygiène
nuisible en sous-bois.
Phénologie
Mars à juin selon l’écosystème, l’exposition et
l’altitude, depuis janvier pour la ssp. androgyne
dans certains habitats favorisés (Taroudannt, Agadir,
Tiznit), en une seule génération sur un mode en plateau.
Espèce à protandrie prononcée, la femelle
n’apparaissant qu’une quinzaine de jours après
les premiers mâles.
Identité
éco-éthologique
Sténoèce, rudéral, mésophile (xéromésophile pour la ssp.
androgyne), (sylvicole), frondicole, mâle patrouilleur.
Etat de
connaissance et statut conservatoire
Bon.
Peu menacé.