RHOPALOCERA PAPILIONOIDEA
LYCAENIDAE
Sous-familleTheclinae
Genre Tomares
27 Tomares
ballus
Le
Faux-Cuivré smaragdin
Origine et
répartition
Atlanto-méditerranéen.
Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Egypte, Portugal, Espagne,
France où il est restreint à une partie de la frange
méditerranéenne.
Type
Papilio ballus Fabricius, 1787 ; LT :
Espagne.
Taxon au
Maroc
Tomares ballus
ballus (Fabricius, 1787) ; LT : Espagne.
Distribution au
Maroc
Partout, mais très localisé. Dans le Sud-Ouest, il se
manifeste dans tout l’Anti-Atlas où sa limite
d’extension se situe au sein de la végétation
macaronésienne de la région de Sidi-Ifni. Non rencontré
dans le Sud-Est où son type d’habitat n’existe
guère. Répartition verticale : 0-2000 m.
Cartographie nationale
(2003)
Nombre de mailles : 90.
Une répartition bien plus uniforme est probable, par
exemple sur la façade atlantique, si l’on prospectait
soigneusement en fin d’hiver les zones culturales des
plaines et des vallées.
Plantes-hôtes et
sources nectarifères
Au Maroc : Medicago turbinata, Anthyllis tetraphylla,
Erophaca (Astragalus) baetica, Bonjeana (Dorycnium)
hirsuta, Lotus hispidus (Fabaceae). Enumération non
exhaustive car d’autres Fabacées nourricières sont
rapportées de la Péninsule ibérique et de France.
L’imago est très éclectique quant à ses choix
nectarifères, mais il intervient toujours sur des petites
espèces, surtout des Asteracées, ainsi que des Lavandes.
Types
d’habitats, conservation et attributions
bioindicatives
Friches et ermes à Légumineuses thérophytes, abords des
cultures, lisières forestières, toujours sur un substrat
assez riche, avec une meilleure présence dans les paysages
collinéens. Cette espèce est un peu plus exigeante que le
Tomares suivant, n’optant que pour des terrains
calcaires et un climat à isohyète + 6 º C de janvier,
laissant seul Tomares mauretanicus tant sur les sols
cristallins qu’à l’étage altimontain.
Fréquentant des milieux de transformation modestement
rudéralisés, parfois même certains biotopes de
substitution, c’est un indicateur non négligeable et
subtil d’une bonne conservation du substrat végétal
et, lorsqu’il se manifeste en marge des cultures, un
témoin essentiel des zones indemnes d’intrants
chimiques. L’usage des herbicides et autres biocides,
tout comme un piétinement trop prononcé résultant de la
fréquentation anthropique ou de l’usage pastoral,
l’évincent irréversiblement de son habitat. La
fermeture du biotope par les broussailles révoque
ipso-facto le papillon. Sa grave régression est par exemple
bien documentée en Espagne avec l’irruption des
remembrements, des aménagements futiles, du labour excessif
et de l’emploi généralisé du bioterrorisme depuis les
années 80. Bien que répandu sur toute son aire marocaine,
l’extrême localisation de ses colonies est source de
vulnérabilité potentielle.
Phénologie
Monogoneutique de janvier à avril.
Identité
éco-éthologique
Sténoèce, mésophile, praticole, myrmécophile,
territorialiste percheur (sur supports peu élevés).
Etat de
connaissance et statut conservatoire
Moyen.
Peu menacé.