RHOPALOCERA PAPILIONOIDEA
LYCAENIDAE
Sous-famille Polyommatinae
Genre Tarucus
32 Tarucus
theophrastus
L’Azuré du Jujubier
Origine et
répartition
Saharo-arabique.
Frange littorale ibérique (Cadix, Málaga, Grenade, Almeria,
Murcia) ; Afrique au nord de l’Equateur :
Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Mauritanie, Sénégal, Nord
Nigeria, Soudan, Nord Ouganda, Nord Kenya, Ethiopie,
Somalie ; Asie Mineure, Liban, Arabie, Irak. Rapporté
par erreur de l’Inde. Les références du Sud de la
Péninsule italique et de la Sicile devraient pouvoir être
validées, Zizyphus jujuba étant naturalisé dans
l’Aspromonte et Z. lotus croissant en Sicile.
Type
Hesperia theophrastus Fabricius, 1793 ;
LT : Maroc.
Taxon au
Maroc
Tarucus
theophrastus (Fabricius, 1793) ; LT :
Maroc.
Distribution au
Maroc
Tout le Maroc chaud et plus ou moins steppique, y compris
l’inframéditerranéen et le saharien. Répartition
verticale : 0-2000 (2600 ?) m.
Cartographie nationale
(2003)
Nombre de mailles : 128.
Plantes-hôtes et
sources nectarifères
Oligophage parasitant Zizyphus lotus (Jujubier sauvage), Z.
sativa (= Z. jujuba = Z. vulgaris) (originaire d’Asie
et cultivé) et très probablement sur Z. mauritiana,
l’autre espèce autochtone mais strictement
sahélienne ; aussi sur Z. spina-christi (= Paliurus
spina-christi) (l’Epine du Christ), introduite au
Maroc depuis les régions saharo-sindiennes (Rhamnaceae). Le
Jujubier se complaît tout spécialement dans les haies vives
et les halliers ceignant les cultures vivrières.
Espèce sans dédoublement écologique, les imagos ne
s’éloignent guère de la plante nourricière de leur
chenille dont ils butinent les inflorescences. Parfois
« divaguants » à quelques mètres sur une Lavande
ou un Thym.
Types
d’habitats, conservation et attributions
bioindicatives
L’Azuré du Jujubier vole dans tous les écosystèmes de
la steppe aride et semi-aride notamment identifiés par le
Jujubier, particulièrement dans le secteur subsaharien et
dans celui du littoral atlantique, ainsi que dans bien des
plaines et les systèmes de reliefs collinéens où il pénètre
le bioclimat subhumide, alors en orée des cultures et
partie prenante des haies vives. Aussi dans les ermes
cultivées ou non, sur les coteaux pierreux, les dunes
littorales et continentales. Plusieurs citations du moyen
Drâa et de l’Adrar attestent sa présence saharienne,
dans les formations de forêt claire à Acacia raddiana et à
A. ehrenbergiana, où il devrait être tributaire de Zizyphus
mauritania (surtout en région de Dakhla). Quelques
spécimens de Tarucus ont été vus à l’Oukaïmeden (Haut
Atlas central) (altitude inhabituelle, absence de
plante-hôte connue) par J. Tennent, M. Tarrier, puis tout
récemment (2005) par J. Delacre. Ce dernier exemplaire
photographié atteste par sa fraîcheur l’impossibilité
d’un apport accidentel depuis la proche Plaine du
Haouz-Marrakech, très habitée par l’espèce, et induit
l’existence d’une plante nourricière locale et
méconnue.
Aucune attribution bioindicative.
Phénologie
Multivoltin en générations successives selon les aléas
climatiques locaux.
Identité
éco-éthologique
Sténoèce, xérothermophile, érémicole, éventuellement
frondicole (si l’on considère que les ourlets de
Jujubiers représentent une figure de frondaison).
Etat de
connaissance et statut conservatoire
Faible (eu égard au considérable potentiel des zones à
Jujubier).
Peu menacé.