RHOPALOCERA PAPILIONOIDEA
LYCAENIDAE
Sous-famille Polyommatinae
Genre Cupido
34 Cupido
lorquinii
L’Azuré grenadin
Origine et
répartition
Atlanto-méditerranéen, spécialement ibéro-maghrébin.
Maroc, Algérie, Sud de la Péninsule ibérique.
Type
Lycaena lorquinii Herrich-Schäffer, 1851 ; LT :
Espagne (Grenade ?).
Taxon au
Maroc
Cupido
lorquinii (Herrich-Schäffer, 1851) ; LT :
Espagne.
Distribution au
Maroc
Sauf dans le Moyen Atlas aux forêts humides où le
peuplement est assez homogène, cet Azuré se manifeste en
populations disjointes dans les principaux reliefs du
Maroc. Rif occidental (bioclimat perhumide) où il est
plutôt rare : Djebel Lakraa, Djebel Tisouka ; Plateau
central (bioclimat humide) : El-Harcha ; Moyen
Atlas (bioclimats subhumide et humide) où il est parfois
abondant : Boulemane (Tirhboula), Tizi-n-Tretten, Ifrane,
Azrou, Ito, Imouzzèr-Khandar, Forêt de Tourtite, Timahdite,
Aïn-n-Nokra, Aguelmame de Sidi-Ali, Col du Zad, Djebel
Tarharhat, Tizi-Tanout-ou-Fillali ; Haut
Atlas (bioclimats subhumide et humide) :
Tizi-n-Talrhemt, Cirque de Jaffar (Ayachi), Tizi-n-Tamda
(M’Goun), Adrar Tizerag (Oukaïmeden),
Tizi-n-Test ; Anti-Atlas sud-occidental (poches
subhumides du bioclimat semi-aride) où il ne se manifeste
qu’en colonies très chétives, souvent limitées à
quelques individus repérables : Col de Kerdous,
Tafraoute, Tizi-n-Tarakatine, Djebel Lekst, Tanalt,
Tlata-Tasrite. 1500-2500 m (alors qu’en Andalousie,
il descend jusqu’au niveau de la mer).
Cartographie nationale
(2003)
Nombre de mailles : 35.
Plantes-hôtes et
sources nectarifères
Inféodé à Anthyllis vulneraria dont la minuscule larve de
C. lorquinii ne consomme que les inflorescences et les
graines.
L’adulte fréquente surtout les fleurs des Trèfles et
de petites Astrécacées, mais s’élève aussi pour
butiner les Thyms et le Romarin. Comme bien des Cupido, il
est très attiré par les exsudations, les matières
organiques en décomposition, les cadavres, les excréments,
l’urine, les flaques, les bourbiers et... la sueur
des lépidoptéristes.
Types
d’habitats, conservation et attributions
bioindicatives
Occupe de micros habitats subtils non altérés
s’inscrivant dans les figures suivantes : fonds
de ravins, lits d’oueds desséchés, banquettes herbues
des terrasses, pelouses abritées, bermes de chemins
tapissés d’herbes courtes, proximités de halliers,
lisières et clairières (notamment dans la cédraie). Le type
de biotope varie selon les régions, s’inscrivant au
Nord dans des figures forestières ou préforestières des
bioclimats humides, au Sud (Anti-Atlas) dans des sites
ouverts du bioclimat semi-aride (où il se tient alors
confiné dans les creux humides).
Non seulement fidèle à sa Vulnéraire, l’Azuré
grenadin ne subsiste que dans des secteurs indemnes de la
moindre perturbation. La présence d’une colonie est
l’indication irréfutable de la virginité des lieux,
laquelle peut ne s’exprimer que sur un espace très
limité.
Phénologie
Univoltin de mars à juin selon l’altitude et
l’exposition.
Identité
éco-éthologique
Sténoèce, hygrophile et parfois ripicole, le plus souvent
sylvicole, montigène, myrmécophile.
Etat de
connaissance et statut conservatoire
Moyen.
Vulnérable.