RHOPALOCERA PAPILIONOIDEA
LYCAENIDAE
Sous-familleTheclinae
Genre Callophrys
26
Callophrys
avis
La Thécla de l’Arbousier
Origine et
répartition
Atlanto-méditerranéen.
Afrique du Nord et Sud-Ouest de l’Europe (Portugal,
Espagne, France méridionale).
Type
Callophrys avis Chapman, 1909 : LT : Sud
de la France.
Taxon au
Maroc
Callophrys avis
barraguei Dujardin, 1972 ; LT :
Kaddous (Algérie) et Ifrane (Maroc).
Distribution au
Maroc
Péninsule tingitane (Perdicaris) ; Rif occidental
(Djebel Bouhachem, Djebel Tasaot, Chefchaouen, Derdara,
El-Had-d’Agadir-el-Krouch, Brikcha, Mokrissèt,
Bab-Taza, etc.) ; Rif central (Djebel Outka) ;
Rif oriental (Taineste) ; Atlas Tellien (Monts des
Beni-Snassen) ; Moyen Atlas septentrional (Djebel
Tazzeka, Ribat-el-Kheir) ; Moyen Atlas central (Massif
du Kandar, Bir-Reggada, Col de Tamrabta, Ifrane) ;
Plateau central (Djebel El-Khatouat, Djebel
Mouchchene) ; Moyen Atlas méridional (Koumch,
Tizi-n-Ouirra, Timoulilt) ; les quelques citations du
Haut Atlas sont douteuses. 200-1700 m.
Cartographie nationale
(2003)
Nombres de mailles 10 x 10 km : 57.
Plantes-hôtes et
sources nectarifères
Oligophage, la plante-hôte élective est Arbustus unedo
(Arbousier) (Ericaceae) mais l’oviposition est aussi
observée sur Coriara myrtifolia (Corroyère à feuilles de
myrte) (Coriariaceae). Viburnum tinus (Laurier-tin)
(Caprifoliaceae) et en Europe Salvia verbenaca (Sauge
fausse verveine) (Lamiaceae) sont des signalements peu
crédibles. L’adulte fréquente de préférence les
inflorescences de divers arbustes, entre-autres du
Laurier-tin, mais descend aussi pour butiner,
particulièrement les Lavandes (la Lavande stoechas est très
prisée) et les Bruyères (Rif). Il peut aussi, à
l’instar notamment des Azurés, se délecter des
suintements au sol pour y puiser eau et sels minéraux (une
unique observation de modestes attroupements sur plusieurs
plages d’humidité imprégées d’urine
d’ovins, par temps très orageux, au Tizi-n-Ouirra,
près d’El-Ksiba).
Types
d’habitats, conservation et attributions
bioindicatives
La Thécla de l’Arbousier est dans la plupart des cas
solidaire du maquis pluristratifié qui intervient dans les
écorégions montueuses des forêts humides sur sol
cristallin, par transformation de la suberaie, de la
chênaie verte ou de la tétraclinaie. En cas de syntopie
avec Callophrys rubi, C. avis est prééminent.
Assez résistant aux atteintes qualitatives de son habitat,
pour le moins que sa plante nourricière soit préservée, il
n’apparaît pas, à court terme, comme un indicateur
très éloquent, si ce n’est de la présence de sa
plante-hôte ! Une preuve de sa résistance est son
maintien dans la chênaie verte arbustive infiltrée
d’Arbousiers, à l’est d’Imouzzèr-Kandar,
en la seule compagnie de Satyrium esculi et
d’Euphydryas aurinia (sur Lonicera implexa), après
qu’un riche cortège lépidoptérique en ait été biffé
suite à l’irruption d’un cheptel ovin à nul
autre pareil, succédant à une longue (et donc bien inutile)
mise en protection de l’habitat. Mais à plus long
terme, la maltraitance de la litière, refuge de son long
stade nymphal et quotidiennement foulée par les troupeaux,
peut avoir raison de sa présence.
Phénologie
Mars à mai.
Identité
éco-éthologique
Sténoèce, mésoxérophile, sylvicole, frondicole,
territorialiste, patrouilleur.
Etat de
connaissance et statut conservatoire
Bon.
Vulnérable.