RHOPALOCERA PAPILIONOIDEA
NYMPHALIDAE
Sous-famille Satyrinae
Genre Melanargia
64 Melanargia
lucasi
Le Demi-deuil d’Afrique du Nord
Origine et
répartition
Endémique maghrébin (distinction faite de Melanargia
galathea Linnaeus, 1758 ; LT : Allemagne).
Maroc, Algérie, Tunisie.
Type
Arge lucasi Rambur, 1858 ; LT : Bougie
(Algérie).
Taxon au
Maroc
Melanargia lucasi
meadewaldoi Rothschild, 1917 ; LT :
Tamarouth (Maroc), stat. nova.
Distribution au
Maroc
Quasiment dans toutes les montagnes du pays, hors le
domaine saharien, mais semble manquer tant dans le Nord-Est
(Monts de l’Oriental) que dans le Sud-Ouest
(Anti-Atlas sud-occidental). 1000-2700 m.
Cartographie nationale
(2003)
Nombre de mailles 10 x 10 km : 67.
Plantes-hôtes et
sources nectarifères
Poacées non notées. En Europe, la chenille tant de M.
galathea que de M. lachesis se développent sur
d’innombrables herbes et bromes des genres Agropyron,
Anthoxanthum, Arrhenatherum, Brachypodium, Bromus,
Dactylis, Festuca, Holcus, Lamarckia, Molinia, Phleum, Poa.
Finalement polyphage sur les Graminées.
L’imago est assez éclectique sur les fleurs
prairiales.
Types
d’habitats, conservation et attributions
bioindicatives
Zones montueuses et montagnardes. Espaces herbifères
sylvatiques ou non, particulièrement fleuris et vastes où
le papillon aime à voler sur les bermes des chemins.
S’accommode mal des biotopes étriqués. Foisonne
parfois dans les herbages des plateaux ou les grandes
friches, un peu moins assidu des clairières. En montagne,
sur les versants bien exposés avec un net repli dans les
vallons creux et sur les rives des cours d’eaux. En
ses limites méridionales, là où les conditions peuvent être
limites (franges présteppiques du Haut Ziz, du Djebel
Siroua, etc.), il se cantonne à des secteurs nettement
humicoles comme les cariçaies. Lors de l’émergence,
le papillon affirme un comportement très mésophile mais il
peut devenir hygrophile, voire ripicole quelques semaines
plus tard avec l’avènement des fortes chaleurs et le
dessèchement des herbes qui le voient se réfugier dans
l’hygrobromion des bords de rus et de modestes
tourbières.
Une trop forte pression pastorale comme un fauchage trop
précoce (Val d’Ifrane) tend à le raréfier gravement.
Cette espèce d’apparence banale indique cependant des
habitats d’assez bonne naturalité, avec notamment le
maintien d’une strate végétale de grande diversité.
Quand il fait acte de présence en secteurs appauvris,
c’est au prix d’un faible effectif.
Phénologie
Avril à juin selon les années et la nature de
l’habitat.
Identité
éco-éthologique
Euryèce, (parfois rudéral), méso-hygrophile, praticole,
montigène.
Etat de
connaissance et statut conservatoire
Moyen.
Peu menacé.