RHOPALOCERA PAPILIONOIDEA
NYMPHALIDAE
Sous-famille Satyrinae
Genre Coenonympha
84 Coenonympha vaucheri
Le Fadet marocain
Origine et
répartition
Endémique marocain.
Maroc.
Type
Coenonympha vaucheri Blachier, 1905 ;
LT : Haut Atlas (Maroc).
Taxa au
Maroc
Coenonympha vaucheri
vaucheri Blachier, 1905 ; LT : Haut
Atlas (Maroc).
C. vaucheri
annoceuri Wyatt, 1952 ; LT :
Annoceur, Moyen Atlas (Maroc).
C. vaucheri
rifensis Weiss, 1978 ; LT : Djebel Lakraa,
Rif (Maroc).
C. vaucheri
beraberensis Lay & Rose, 1979 ;
LT : Tizi-n-Ouguerd-Zegzaoune (Maroc).
Distribution au
Maroc
C. vaucheri vaucheri occupe le Haut Atlas
centro-occidental, depuis le Djebel Azourki
(Tizi-n-Tirghist et Tizi-n-Tamda) et le Massif du
M’Goun jusqu’à la région du Tizi-n-Test à
travers toutes les montagnes du Massif du Toubkal, avec une
extension méridionale dans le Djebel Siroua de
l’Anti-Atlas nord-occidental (Tizi-n-Tieta,
Tizi-n-Melloul). La ssp. annoceuri développe ses colonies
dans tout le Moyen Atlas ( Djebel Mousa-ou-Salah,
Bou-Naceur, Bou-Iblane, Boulemane – Tirhboula,
Aït-Kermouss, Enjil, Tizi-Taghzeft, Aïn-n-Nokra, alentours
du Col du Zad, etc.), investissant l’écotone avec
l’extrémité du Haut Atlas oriental (Djebel Ayachi au
Cirque de Jaffar et au Tizi-n-Talrhemt). La ssp. rifensis
n’a pour l’instant été observée qu’au
sommet du Djebel Lakraa, dans le Rif occidental. La ssp.
beraberensis habite le Haut Ziz, les haut plateaux des lacs
du secteur d’Imilchil, ainsi que les hautes vallées
du Todrà et du Dadès (Tizi-n-Inouzane, Lacs Tislit et
Iseli, alentours d’Imilchil, Takkat-n-Sountat,
Tizi-Tizherhouzine, Tizi-n-Ouguerd-Zegzaoune, Djebel
Aourach, Tizi-n-Ouano, etc.). 1800-3500 m.
Cartographie nationale
(2003)
Nombre de mailles 10 x 10 km : 30.
Plantes-hôtes et
sources nectarifères
Poacées orophiles indéterminées.
L’imago ne semble pas dépendre d’une
subsistance nectarifère, encore est-il qu’on peut le
voir butiner accidentellement les Thyms et quelques petites
Astéracées.
Types
d’habitats, conservation et attributions
bioindicatives
Escarpement rocailleux, herbues et secs, à végétation
clairsemée, hauts plateaux et hautes vallées chaudes où le
mâle fréquente les pitons rocheux et la femelle reste
cantonnée sur les versants, dans les éboulis et les fonds
de ravins. Des mâles hilltoppers peuvent être vus sur les
plus hauts sommets et jusqu’à celui du Toubkal, 4167
m !
Avenir très préoccupant pour la ssp annoceuri dont les
localités en perte de sol supportent les affres d’une
désertification galopante résultant d’un déboisement
conjugué à un surpâturage sans discernement. Il en va de
même pour la ssp. beraberensis dont les dèmes sont
condamnés à des zones très écorchées et les apparitions
raréfiées par l’avarice récurrente des pluies et une
gestion déplorable de la pâture en ces régions de fort
pastoralisme (notamment sur les Haut Plateaux
d’Imilchil où le sol se dérobe sous les pattes des
moutons).
La signification bioindicative de ce Fadet rupicole très
fragile parle avant tout pour l’état du substrat.
Phénologie
Univoltin de mai à juillet selon les sous-espèces, tardif
dans le Rif, parfois abondant dans le Haut Atlas
centro-occidental.
Identité
éco-éthologique
Sténoèce, xérothermophile, rupicole, orophile, anémophile,
territorialiste (hilltopping), opportuniste.
Etat de
connaissance et statut conservatoire
Moyen.
Peu menacé pour la ssp. vaucheri, vulnérable pour les ssp. rifensis et beraberensis, en danger pour la ssp. annoceuri.