RHOPALOCERA PAPILIONOIDEA
NYMPHALIDAE
Sous-famille Satyrinae
Genre Melanargia
65 Melanargia occitanica
L’Echiquier d’Occitanie
Origine et
répartition
Atlanto-méditerranéen.
Maghreb occidental, Péninsule ibérique, France méridionale
jusqu’aux abords de l’Italie.
Type
Papilio arge occitanica Esper, 1793 ;
LT : Toulouse (France).
Taxa au
Maroc
Melanargia occitanica
moghrebiana Varin, 1951 ; LT : Ifrane,
Azrou, Annoceur, Tizi-n-Foucht, Col du Taghzeft,
Aghbalou-Larbi, Moyen Atlas (Maroc).
M. occitanica
megalatlasica Tarrier, 1995 ; LT :
Tizi-n-Talrhemt (Haut Atlas).
Distribution au
Maroc
Restreint à quelques stations du Moyen Atlas (depuis le
Djebel Tazzeka jusqu’au Moyen Atlas tabulaire) et
plus rare encore dans le Haut Atlas oriental (régions de
Midelt et d’Imilchil). Répartition
altitudinale : 1500-2500 m.
Cartographie nationale
(2003)
Nombre de mailles 10 x 10 km : 15.
Plantes-hôtes et
sources nectarifères
Oviposition observée au Tizi-n-Talrhemt sur Lygeum spartum
(argilophyte des lieux secs) et au Djebel Hebri sur
Brachypodium sp. (sylvaticum ?) (oligotrophe des
pâturages calcicoles sous-exploités).
L’imago préfère le nectar des Carduacées.
Types
d’habitats, conservation et attributions
bioindicatives
Habitant exclusif des reliefs où il ne se rencontre guère
que dans les unités collinéennes et sur les plateaux et les
mesetas. M. occitanica est au Maroc le plus exigeant des
Echiquiers dont la larve ne semble dépendre que d’un
choix restreint d’herbes. Il ne survit actuellement
que dans des périmètres de relative protection, notamment
des espaces herbifères mitoyens à des programmes de
reboisement, du type xérobromion (alliance graminéenne, des
pelouses écorchées, brometums, prairies sèches...) Dans le
Moyen Atlas, l’habitat assez étriqué est le plus
souvent le causse calcaire mitoyen de la cédraie, donc un
lieu ouvert, à végétation relativement rase et sèche mais
s’encartant dans un bioclimat globalement subhumide
ou humide du supraméditerranéen. Dans le Haut Atlas, il
gagne de l’altitude et s’inscrit plutôt sur des
sites tabulaires aux abords arborés (et précisément
afforestés) et environnés de montagnes semi-arides du
montagnard méditerranéen aux limites parfois de la
xérophytaie. Dans ce contexte, l’imago se réfugie
dans les vallons creux ou les barrancos d’où il ne
s’élève pas.
Phénologie
Monovoltin en une courte et généralement féconde génération
assez précoce en mai.
Identité
éco-éthologique
Sténoèce, xérothermophile, ripicole, montigène, anémophile,
patrouilleur (se perche occasionnellement sur quelques
éminences rocheuses), patrouilleur.
Etat de
connaissance et statut conservatoire
Moyen.
Vulnérable.