112-2_LYLLUS

RHOPALOCERA PAPILIONOIDEA
NYMPHALIDAE

Sous-famille Satyrinae
Genre Coenonympha


82 Coenonympha lyllus
Le Fadet punique


Origine et répartition

Holoméditerranéen (distinction faite de Coenonympha pamphilus Linnaeus, 1758 ; LT : Suède) (Boillat, 2002 (2003).
Afrique du Nord, Péninsule ibérique, Iles Baléares, Sardaigne et quelques isolats au Moyen-Orient.

Type

Papilio lyllus Esper 1806 ; LT : Portugal.

Taxon au Maroc

Coenonympha lyllus (Esper, 1806) ; LT : Portugal.

Distribution au Maroc

Quasiment partout dans le Maroc septentrional où le moindre relief peut être investi (Plateau Central, Rif, Atlas Tellien marocain, Moyen Atlas), la distribution devient nettement plus parcellaire dans le Haut Atlas qui constitue la frontière méridionale de l’espèce, les stations les plus sud-occidentales étant celles de la haute Vallée de l’Ourika (région du Toubkal). Aucune observation dans les massifs les plus accueillants de l’Anti-Atlas comme le Siroua ou le Lekst. Répartition verticale : 400-2800 m.

Cartographie nationale (2003)

Nombre de mailles 10 x 10 km : 59.

Carte-lyllus


Plantes-hôtes et sources nectarifères

Très nombreuses Poacées des genres Poa, Festuca, Agrostis, Nardus, Dactylis, Anthoxanthum (énumération bibliographique).
L’imago fréquente un large spectre de plantes en floraison, notamment les petites Astéracées, quelques Liliacées (Asphodèles, Urginée), etc.

Types d’habitats, conservation et attributions bioindicatives

Le dénominateur commun des habitats de C. lyllus est la présence d’une des Graminées nourricières de la larve et une certaine quiétude que les nuisances du surpâturage, voire de quelques velléités « pionnières » d’agriculture agressive, interdisent. Les périodes de sécheresse raréfient l’Insecte mais ne l’éliminent pas. Il résulte qu’on peut l’observer « partout » dans le paysage marocain, avec comme dépendance le mésobromion, voire l’hygrobromion, et comme normes les bioclimats subhumide et humide (absent du semi-aride), depuis l’étage thermoméditerranéen jusqu’au montagnard méditerranéen. Biotopes herbeux très disparates : prairies sylvatiques des orées et des clairières, bois clairs, matorrals bas ou élevés, denses ou troués, formations herbacées des ermes incultes, buissonneuses ou cultivées en mosaïque (avec jachères et labour de loin en loin), layons et abords herbifères des vergers, pelouses fraîches des basse et moyenne montagnes sont autant de refuges pour ce Fadet éclectique. Les spécimens d’été, qui volent parfois à foison, semblent plus favorisés dans les habitats sylvicoles ou arbustifs leur assurant un efficace refuge sciaphile, que dans les milieux ouverts à pelouses rases, frais et fortement humides à la sortie de l’hiver, mais victimes d’un dessèchement estival radical.

Phénologie

Polyvoltin, le nombre de générations étant induit par la position latitudinale et altitudinale du peuplement, l’identité bioclimatique, l’exposition et le type de niche en milieu ouvert ou fermé. La version optimale est février à novembre en générations successives (et non interrompue en été).

Identité éco-éthologique

Euryèce, (rudéral), mésohygrophile, praticole, (sylvicole), sciaphile (été), opportuniste.

Etat de connaissance et statut conservatoire

Moyen.

Peu menacé.