RHOPALOCERA PAPILIONOIDEA
NYMPHALIDAE
Sous-famille Satyrinae
Genre Hipparchia
68 Hipparchia algiricus
L’Agreste d’Algérie
Origine et
répartition
Endémomagrébin (distinction faite de Hipparchi aristaeus
Bonelli, 1826 ; LT : Gennargentu, Sardaigne).
Type
Satyrus semele var. algirica Oberthür,
1876 ; LT : Daya, Lambessa, Collo (Algérie).
Taxon au
Maroc
Hipparchia
algiricus (Oberthür, 1876) ; LT : Daya,
Lambessa, Collo (Algérie), stat. nova
Distribution au
Maroc
Tous les reliefs de 1200 à 2500 m : intégralité de la
Cordillère rifaine, Djebel Zerhoun, Monts de
l’Oriental, Djebel Tazzeka, Moyen Atlas plissé, Moyen
Atlas tabulaire, Plateau central, continuum du Haut Atlas
depuis les confins de l’Oriental jusqu’aux
Haha-Ida-ou-Tanane, Anti-Atlas nord-oriental à
l’intérieur du Djebel Siroua. Ne s’avance pas
davantage dans la frange subsaharienne et n’a
curieusement pas été contacté dans l’accueillant
Djebel Lekst.
Cartographie nationale
(2003)
Nombre de mailles 10 x 10 km : 53.
Plantes-hôtes et
sources nectarifères
Plusieurs Poacées, notamment du genre Brachypodium, mais
seul Lygeum spartum a été déterminé.
L’imago préfère les Thyms, les Panicauts et certaines
Carlines (Asteracées) à floraison tardive. Il est aussi
très gourmand des déjections organiques, des fèces, des
urines d’herbivores et fréquente les abords des
bourbiers où il pompe allègrement.
Types
d’habitats, conservation et attributions
bioindicatives
Niches assez xérophiles et riches en bromes des étages
mésoméditerranéen, supraméditerranéen et montagnard
méditerranéen, aussi bien en bioclimats semi-aride que
subhumide et humide. Préforestier, il peut habiter la
sapininière, la cédraie, la thuriféraie inférieure, les
pinèdes, la suberaie, la chênaie verte même arbustive, les
chênaies caducifoliées, la tétraclinaie, mais est absent de
l’arganeraie. On rencontre aussi cet ubiquiste dans
la steppe à Alfa (où il est rare), sur les causses, dans
diverses figures du matorral arboré ou non, sur les
plateaux dégarnis et les versants rocailleux et
assylvatiques des montagnes.
De forte résilience, seule une pression anthropique extrême
peut le biffer de son habitat qu’il est l’un
des derniers à quitter face au saccage écologique. Les
peuplements de type forestier sont les plus denses, ceux
des matorrals et des habitats ouverts ne témoignant que du
passé récent d’un sylvicole s’étant maintenu
après transformation de l’écosystème.
Phénologie
Univoltin sur une longue génération échelonnée de mai à
septembre, avec un apogée très net en juin, les sujets
observés en fin d’été et souvent en bon état (mais
toujours mêlés à d’autres aux stigmates d’une
longue vie) ne correspondant pas à une seconde génération
mais aux survivants les mieux conservés d’une longue
diapause estivale.
Identité
éco-éthologique
Euryèce, mésoxérophile, sylvicole, (ripicole de fortune).
Etat de
connaissance et statut conservatoire
Moyen.
Non menacé.